LA TOURNETTE
Sous un ciel embué, bleuté comme un pastel
Où sommeille l’azur éthéré d’un saphir,
La Tournette dressait, gigantesque menhir,
Le dôme gracieux de son pic éternel.
Tendant vers le ciel clair, puissant comme un appel,
Son belvédère gris qui semble épanouir
Ses ailes de rocs durs, graves et solennels,
Elle chante la force et crie à l’avenir.
Au-dessous, dévalant le long des rudes pentes,
S’arrêtent les forêts de sapins et les sentes
Glissent leurs longs lacets de mousse et de rocailles.
Plus bas, venant border de ses flots diaprés
Les éboulis crayeux et la fraîcheur des prés,
Le lac bleu songe au bruit si lointain des sonnailles.
Oscar David, in Paysages d’Annecy, Imprimerie commerciale, 1926.
Marie
Magnifique !!