LA BELLE SAVOYARDE*
Cependant que tes yeux te donnent du souci,
Regarde, pour distraire un instant leur pupille,
La jeune savoisienne au visage choisi
Qui de ton beau pays est la plus belle fille.
Vénus naquit des flots de la mer ; celle-ci
Près des sources, éclose, a des airs de famille
Avec l’eau transparente et fraîche qui scintille,
Et, perle fine, elle est la perle d’Annecy.
Mais Estelle sourit ! Or, puisque je la chante
Sous l’aspect d’une Muse et les traits d’une Amante,
Que, Reine, elle se montre agréable à tes vœux ;
Qu’elle allège pour toi le fardeau des alarmes
Et par la vue attendrissante de ses charmes
Te soit comme un baiser de femme sur les yeux…
Albert Serieys, in Guirlande à la Savoie, 1932, Ed. Revue moderne des arts et de la vie.
*poème écrit sur une carte postale adressée à Patrice Buet.
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