VŒU D’INHUMATION
Si ce n’est à Veyrier, c’est ici que mes os,
C’est ici, beau jardin des amours et des plantes,
C’est ici que mes os, sous tes ombres parlantes
Aimeraient à jouir de l’éternel repos !..
Mais si mon âme à Dieu si tôt doit s’aller rendre,
Trop chétif est mon corps pour en jeter la cendre
Au sol que le génie a cent fois consacré :
Soit que la mort retarde ou qu’elle soit prochaine,
J’ai l’espoir consolant de me voir enterré
Près des flots que le Thioux* aux eaux du Fier enchaîne,
Ou, sinon, sur les bords de ce divin Léman
Où mon premier amour est déjà grand’maman.
Nyace O’Bill, in La Veilleuse, petit poème archidélirique, Ed. à Annecy chez J. Dépollier, 1870
*orthographe du texte d’origine
arielle
un ami me disait à peu près la même chose en novembre dernier. Malade, il me demandait d’éparpiller ses cendre sur le pont rose, à l’embouchure de la canche dans le pas de calais.
bonne soirée
arielle