LE PORT DE DUINGT
Le bateau est entré à Duingt
Ainsi qu’un couteau dans un pain.
Le petit port est une cage
Où crient des baigneurs à la nage.
La passerelle, à peine mise,
Plie sous les nombreuses valises
Des passagers qui, aussitôt,
S’égaillent comme des moineaux.
Les gamins courent tels des cartes
Soudain dispersées sous les arbres.
Sirènes, cris, moteurs, bonsoir.
Le bateau repart vers Talloires
Laissant le petit port de Duingt
À ses baigneurs et à leurs chiens.
Maurice Carême, Sac à dos, in Revue Savoisienne, 2007. © Fondation Maurice Carême.
Poème rédigé le 23 août 1976.
Nicole
Merci pour ce poème, très rythmé, mais au combien intéressant… dans un des passages l’histoire de Duingt met en valeur un élément du patrimoine désormais oublié…
Instructif donc
Nicole