LAC D’ANNECY, MONT VEYRIER
l’air mobile scalpel
épluche la surface
fulminante du lac
bon sang ce qu’on se pèle
fier barbote le mont
habillé de buée
dans le lac situé
à ses pieds mastodontes
le soleil l’imprègne et
la brume – une matière
larmoyante à moitié
et à moitié ignée
close dans ses reflets
on croirait de l’opale
laiteuse, ou du copal
en grasses gouttelettes –
soudain l’heure a tourné
asséché par la bise
jointe à ce soleil bis
le mont plonge en apnée
dans le ciel dur et mat
attendant les spirales
du brouillard vespéral
nouveau bain d’aromates
Timothée Rey, in Chair accueillante à la lumière, Ed. du Palmier dans la Main, 1996.
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