COUCHANT SUR ANNECY, LE LAC ET LES FINS

En adieu pour finir sa course,
Le soleil en dons amoureux
Sur Annecy prend âme douce
Et brosse un tableau radieux.

Les monts s’embrasent de lumière
De fêtes pour dire « merci »
Et le lac en robe princière
N’est qu’or et rose à l’infini.

La douce voix des flots babille
Monte comme un hymne pieux,
Chaque frisson qui s’éparpille
Étincelle en larmes de feu

Et des odeurs planent mourantes
Pour que l’astre soit encensé,
Toutes les fleurs ont pris des sentes
Pour Apollon par amitié.

Quand le soleil finit sa course
Le rêve prend d’étranges ardeurs
On dirait qu’un élan nous pousse
À le suivre dans sa splendeur.

Mariva Fondacci, in Corse, Savoie, Variétés., Imp. Gardet, Annecy, 1970.


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