À M. F.
Je veux te dresser un autel
Mais je ne puis sans ton image
Te rendre ô ma beauté, le culte avec l’hommage
De l’Amour immortel !
Sur ces bords, il est vrai, j’éprouve de tes charmes
La puissance qui m’a courbé ;
Sur mes genoux je suis souvent tombé ;
Il m’est si doux pour toi de fondre en larmes !
Je ne possède aucun de tes portraits
Mais je crois voir en quelque lieu qui m’environne
Le bel objet qui te rappelle et qui rayonne
De tes mêmes attraits :
Le lac ressemble à tes prunelles
Et je ne puis sans m’émouvoir
Plonger mes yeux dans le miroir
De ses profondeurs éternelles.
Maurice Clavel, in Le lac d’Annecy, Ed. à Annecy, Imp. F. Abry, 1936.
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